Les inondations au Bangladesh : un défi permanent
Le Bangladesh est souvent surnommé “le pays de l’eau”. Ce surnom n’est pas exagéré.
En effet, ce pays d’Asie du Sud est continuellement submergé par les eaux. Les inondations y sont quasi non-stop, en raison de sa géographie, de sa météo et des changements climatiques. Cet article explore les causes, les conséquences et les solutions envisagées pour faire face à ce fléau.
Une géographie propice aux inondations
Le Bangladesh est un immense delta où se rejoignent deux des plus grands fleuves du monde : le Gange et le Brahmapoutre. En plus de ces deux géants, le pays est sillonné par environ 300 cours d’eau qui se jettent dans le golfe du Bengale.
L’eau qui alimente ces fleuves provient de l’Himalaya, au nord. Par ailleurs, les grandes marées sont si puissantes qu’elles sont ressenties jusqu’à 400 kilomètres à l’intérieur des terres.
Le pays est également très peu élevé, avec seulement 8 % de terres hautes. Cette faible altitude rend le Bangladesh particulièrement vulnérable aux inondations.
Enfin, le pays est régulièrement victime de cyclones, qui peuvent être particulièrement violents. Tous ces éléments font du Bangladesh le triste champion du monde des inondations.
Les conséquences des inondations
En 1974, par exemple, les inondations ont touché la moitié de la population et ont détruit les récoltes, provoquant une famine qui a fait 1,5 million de morts.
Plus récemment, en août 2023, plus de 55 personnes ont péri à la suite d’inondations et de glissements de terrain causés par des pluies torrentielles. Ces inondations ont fait plus d’un million de sinistrés.
Les inondations causent des pertes humaines et matérielles importantes. Elles détruisent les maisons, les infrastructures et les récoltes. Elles provoquent également des déplacements massifs de population.
En 2024, les inondations et les sécheresses ont engendré le déplacement de 10 millions d’individus à l’échelle mondiale, et le Bangladesh est particulièrement touché.
Les causes climatiques
Le réchauffement climatique joue un rôle majeur dans l’aggravation des inondations au Bangladesh. La fonte des neiges et des glaciers dans l’Himalaya entraîne une augmentation du débit des fleuves.
De plus, les précipitations sont de plus en plus intenses en raison des changements climatiques.
En 2022, par exemple, des pluies torrentielles ont complètement submergé environ 94 % de la ville de Sunamganj et 84 % des districts de Sylhet, dans le nord-est du Bangladesh. Les experts estiment que 20 % du territoire pourrait disparaître sous les eaux dans les années à venir.
Dans ce pays de 156 millions de personnes, près de 60 millions devraient migrer d’ici 2050 à cause des inondations.
Les solutions envisagées
Face à ce fléau, des solutions innovantes sont mises en place.
Par exemple, une architecte a imaginé des “petites maisons” de bambou et de tôle pour aider les habitants à faire face aux inondations. Ces structures innovantes à deux niveaux offrent un refuge face aux aléas climatiques. Elles permettent aux habitants de rester chez eux pendant les inondations, au lieu de fuir.
Des ONG comme Friendship travaillent également dans les régions pauvres du nord du Bangladesh. Leur action consiste à associer l’aide d’urgence à des programmes de longue durée basés sur l’éducation.
L’érosion est combattue par la plantation d’arbres et de digues. Des cultures alternatives en hauteur et des puits à tubes fournissent une alimentation de secours en cas d’urgence. Un navire hôpital dessert 250 km le long du Brahmapoutre.
Les initiatives gouvernementales
En outre, le gouvernement bangladais a mis en place plusieurs initiatives pour atténuer les effets des inondations.
Par exemple, des systèmes d’alerte précoce ont été développés pour avertir les populations des risques imminents.
De plus, des infrastructures telles que des digues et des barrages sont construites pour contrôler le débit des fleuves et réduire les risques d’inondation.
L’importance de la coopération internationale
Il est également crucial de souligner l’importance de la coopération internationale dans la lutte contre les inondations au Bangladesh.
Les organisations internationales et les pays donateurs jouent un rôle clé en fournissant des fonds et des ressources pour les projets de prévention et de gestion des inondations.
Par exemple, la Banque mondiale et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) ont financé plusieurs projets visant à renforcer la résilience du Bangladesh face aux inondations.
Les défis à venir
Cependant, malgré ces efforts, de nombreux défis restent à relever.
La croissance démographique rapide et l’urbanisation incontrôlée augmentent la vulnérabilité du pays aux inondations.
De plus, les changements climatiques continuent d’aggraver la situation, rendant les inondations plus fréquentes et plus intenses.
Conclusion
Les inondations au Bangladesh sont un défi permanent. La géographie, la météo et les changements climatiques rendent ce pays particulièrement vulnérable.
Les conséquences des inondations sont dévastatrices, mais des solutions innovantes et des actions de solidarité permettent d’atténuer les effets de ce fléau.
Il est crucial de continuer à développer des stratégies pour protéger les populations et les infrastructures face à ce danger omniprésent.
En fin de compte, la coopération internationale et les initiatives locales joueront un rôle déterminant dans la lutte contre les inondations au Bangladesh.
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